Le cycliste, livreur du futur ?

Moyen de transport écologique et respectueux de l’environnement par excellence, le vélo connaît un vrai fantastique renouveau. De nombreux appels ont été lancés pour le privilégier face aux transports motorisés lors de petits trajets, et la majorité des villes françaises a vu des pistes cyclables pousser à côté des voies traditionnelles pour automobilistes.

Mais récemment, un nouveau concept a émergé, à savoir celui de la livraison de petits colis en vélo. Il part d’un constat très simple. Les colis de moins de 30kg sont, en règle générale, livrés par des camionnettes qui réalisent quotidiennement des aller-retour entre leurs entrepôts situés dans des zones périphériques, et les centre-villes. Ce trafic très important a des conséquences néfastes. Il participe à la congestion des villes, émet énormément de CO2 et occasionne des nuisances sonores, environnementales, etc. Tout cela pour un service peu efficace économiquement, du fait des coûts d’achat et d’entretien des véhicules et du temps perdu dans les trajets ! Ces critiques trouvent leur solution dans les livraisons par vélo. En effet, elles sont, premièrement, peu coûteuses, car elles nécessitent des investissements matériels moindres et aucun coût de carburant. Le vélo est en outre le moyen de transport le plus rapide en milieu urbain, car il n’est jamais bloqué dans les embouteillages. Enfin il n’a aucun impact environnemental et sonore et s’inscrit dans des objectifs de respect de l’environnement.

Concrètement, comment fonctionnent ces nouveaux services ? Les livreurs en question sont équipés de cabines pouvant emmagasiner jusqu’à 200kg de produits. Ils peuvent ainsi réaliser leurs livraisons avec une capacité similaire à celle d’un livreur motorisé traditionnel.

Toutefois, ce concept soulève un certain nombre de questions. En choisissant ce système de livraison cycliste, on se prive de l’avantage assez évident des livraisons motorisées, à savoir la fiabilité de la machine. Physiquement, un livreur pourra-t-il assumer quotidiennement des livraisons à une cadence aussi soutenue qu’un conducteur de scooter ? Les entreprises proposant ces services assurent que oui, avançant le chiffre d’une trentaine de courses possibles par jour et par livreur, ce qui est à peu près équivalent aux capacités des moyens de livraison plus traditionnels.

Dès lors, rien ne semble empêcher le passage progressif vers ce mode de livraison, à l’image de ce qui se fait dans d’autres pays et notamment dans la ville de New York. La balle est dans le camp des chefs d’entreprises, qui ont maintenant le choix de sauter le pas ou non !

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