Site naturel abritant une faune et une flore aquatiques unique, l’Étang de Thau contribue au développement du tourisme dans la région Languedoc-Roussillon. Raisons suffisantes justifiant la nécessité d’intensifier ses mesures de protection.
S’étendant sur une superficie de 75 000 hectares, l’Étang de Thau est une lagune intégrant un herbier de 2 400 hectares. Au cœur de ce site naturel se développent des animaux et des plantes aquatiques formant un écosystème d’un genre particulier. La lagune permet le développement des quelque 2 000 emplois environ, entre autres la pêche aux huitres et aux moules. Il permet également des activités touristiques contrôlées comme le voile et la plongée.
Véritable sanctuaire de la nature, l’Étang de Thau abrite 200 types d’algues, 88 espèces de poissons, 70 genres de mollusques. Il est surtout réputé pour ses hippocampes et ses huitres. La lagune est également le lieu de développement de quelques vingtaines de types d’oiseaux à l’exemple de l’aigrette, du flamant rose, de la sterne naine ou encore du Goéland d’Audouin. Il s’aligne parmi les sites naturels faisant la renommée du Languedoc-Roussillon en Europe et dans le monde.
Malgré tout, les menaces de dégradation pesant sur l’Étang de Thau sont nombreuses. Parmi ces dangers s’alignent les mouillages des navires de plaisance, les vidanges effectuées par des milliers de plaisanciers sur la lagune, les déchets polluant l’espace aquatique après le passage des touristes. Facteur majeur de pollution, le ruissellement des eaux de pluie est également une cause non négligeable de la dégradation de la réserve aquatique.
Pour que l’écosystème au cœur de l’Étang de Thau se développe sereinement, la lagune bénéficiera de mesures de protection rapprochée à compter du mois de septembre 2011. Les autorités en charge de la mise en place de ce projet porteront essentiellement leur attention sur la manière de contrôler la pollution émanant du ruissellement des eaux pluviales. L’interdiction de la vidange et des mouillages est également au programme. Suite logique du programme Natura 2000 structuré depuis 2009, le projet de protection rapprochée n’aura aucun impact négatif sur les emplois déjà générés par la lagune.