Les technologies numériques vertes sont-elles utopiques ?

Une étude récente effectuée par l’Ademe souligne le caractère alarmant de l’impact écologique des TIC. L’organisme incite à l’usage plus responsable des TIC et à la promotion des technologies numériques écolo.L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe) interpelle les particuliers et les professionnels sur les dangers des TIC envers l’environnement et l’homme. Elle livre des données chiffrées concernant le taux d’émission de GES dans l’atmosphère suite à l’usage des Tics, l’épuisement éventuel de ressources fossiles et des métaux.

D’après l’Ademe, chaque recherche effectuée sur un moteur de recherche induit une émission de 10 grammes de CO2 dans l’atmosphère, 2,7 grammes en équivalent pétrole et 5,5 grammes en équivalent fer. Si l’on émet l’hypothèse selon laquelle chaque internaute effectue 2,6 recherches au quotidien, le taux d’émission de GES dans l’atmosphère des requêtes effectuées sur la toile s’élèverait jusqu’à 288 000 grammes de CO2 pour la France.

L’envoi d’un mail d’un mégaoctet à un individu entraine l’émission de 20 grammes de CO2 dans l’atmosphère, une consommation de 5 grammes en équivalent pétrole et 5 grammes en équivalent fer. L’impact écologique est d’autant plus significatif à mesure que le message électronique est volumineux ou que le nombre de destinataires est élevé. L’encombrement de l’espace de stockage et la présence d’une pièce jointe volumineuse amplifient davantage ces résultats.

Les clés USB seraient également loin d’être écologiques. La lecture des 200 pages des documents enregistrés sur un de ces périphériques amovibles, à raison d’un temps de lecture de 3 minutes par page, entrainerait l’émission de 804 grammes de CO2 dans l’atmosphère, soit la consommation de 191 grammes en équivalent pétrole et 490 grammes en équivalent fer. Ces chiffres croissent progressivement à mesure que le temps de lecture dépasse 3 minutes.

Face à ces données alarmantes, l’Ademe incite les spécialistes des TIC à l’élaboration de technologies numériques vertes. L’atteinte de ces objectifs devrait passer par le choix de matières premières plus écologique pour la fabrication de matériels informatiques, la promotion de la collecte et du traitement des déchets informatique. Les technophiles souhaitant la mise en place de TIC verts s’efforcent par ailleurs de percer dans l’univers du Cloud Computing.

En attendant la naissance des technologies numériques vertes, l’Ademe convie les professionnels et les particuliers à une utilisation plus responsable des TIC. L’envoi de mails superflus entre collègues est par exemple à éviter en milieu professionnel. L’ouverture de plusieurs onglets lors d’une recherche d’informations n’est pas profitable à l’environnement.

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