Une catastrophe écologique de grande envergure vient de frapper l’Italie. Une marée noire d’origine criminelle menace l’écosystème du Lambro, un affluent du Pô.
Marée noire à Monza, un crime contre l’environnement
La dolce vita des habitants de Monza, une ville italienne située au nord de Milan vient d’être perturbée par un véritable désastre écologique. Le Lambro qui signifie fleuve aux eaux limpides, un affluent du Pô vire au noir à cause d’un acte de sabotage. En effet, mardi dernier, la population de cette ville a eu la désagréable surprise de voir une marée noire envahir le fleuve. Dès l’aube, aux environ de 4h du matin, les vannes du dépôt de l’ex-raffinerie Lombardi Petroli de Monza ont déversé plus de 1000m3 de carburants dans le Lambro détruisant au passage tout son écosystème.
D’après l’autorité locale, cet acte de malveillance a été perpétré par une personne connaissant parfaitement la raffinerie. Par ailleurs, pour Dario Allevi, le président de la province de Monza, le comportement de la société propriétaire de ce carburant a été inexplicable. Malgré l’ampleur du dégât, cette dernière n’a pas autorisé les techniciens, dépêchés sur les lieux pour stopper la fuite, à entrer dans son site. Un refus qui va coûter cher à l’environnement avant une éventuelle sanction de la société par les autorités compétentes. Pour le moment, aucun groupe particulier n’a encore revendiqué cet acte terroriste à l’encontre de l’environnement.
Marée noire à Monza, une mobilisation générale
Face à cette marée noire, l’Italie est en état de crise. Les militaires, les pompiers, la protection civile, les agences oeuvrant pour l’environnement se sont donné la main pour limiter la propagation du dégât. Le coût du dommage subi par l’écosystème est inestimable. Des dizaines de canards englués de carburants gisaient inanimés le long du fleuve. Un peu plus loin dans les villages, l’odeur nauséabonde du pétrole empestait l’atmosphère. Au niveau de la faune et de la flore du fleuve, tout n’est que ruine et désolation après le passage de la marée noire.
Une mobilisation générale est enregistrée dans la région pour empêcher la propagation du pétrole dans les autres fleuves. En un rien de temps, des digues sont érigées, des engins de pompages ont été utilisés pour absorber le carburant. Cependant, malgré ce déploiement humain et matériel d’envergure, la situation est loin d’être maîtrisée. La nappe de pétrole joue des tours aux équipes de secours en franchissant les barrages avec facilité et en continuant lentement sa coulée dévastatrice. Après avoir passé par la région de Milan, la zone de Lodi, Plaisance, Crémone, la marée noire atteint actuellement le plus grand fleuve d’Italie, le Pô.