Qu’est-ce que le « Small House Movement ? »

Les adeptes des modes de vie alternatifs ont peut-être déjà entendu parler du « Small House Movement », qui secoue les pays occidentaux économiquement développés depuis maintenant quelques années. Ce que l’on pourrait traduire de manière littérale par « mouvement des micromaisons » désigne une nouvelle forme de style de vie et de conception architecturale en lien avec un désir de revenir vers des choses plus simples. L’écologie n’est donc pas absente des considérations qui ont poussé un groupe de personnes d’abord restreint à se lancer dans la construction de toutes petites maisons à l’allure de chalets.

Les origines du mouvement

Le mouvement des micromaisons est né aux Etats-Unis, où la crise de l’habitat a engendré dès les années 70 une réflexion poussée sur les besoins fondamentaux de la vie quotidienne. Mais c’est en 1997, avec la publication d’un livre de Sarah Susanka, « The Not So Big House » que le mouvement a véritablement pris son essor. Outre le désir de vivre de façon plus simple et en dépensant moins, les adeptes des micromaisons ont également pour ambition de réduire leur empreinte carbone et d’opter pour un cadre de vie plus proche de la nature. Il va sans dire que la crise financière de 2007, qui a conduit bon nombre d’Américains à la rue, a accentué l’envie de la population d’acquérir une plus grande indépendance économique et a donc bénéficié à ce mouvement, qui prend de plus en plus d’ampleur à travers le monde.
Les micromaisons en pratique

C’est Jay Shafer, un entrepreneur américain, qui a fondé la première entreprise de construction de micromaisons, la « Tumbleweed Tiny House Company ». Sa société est devenue une véritable référence dans le milieu, et les projets qu’elle propose incluent notamment des constructions allant de 10 à environ 15 mètres carrés. Il s’agit de maisons montées sur roues qui comprennent généralement une pièce de vie, une cuisine, une salle de bains et une chambre en mezzanine. Suite au passage de l’ouragan Katrina, des familles américaines ont été relogées dans des micromaisons et ont ainsi pu profiter d’un cadre de vie plus agréable que dans les abris d’urgence prévus lors de telles catastrophes.
Mais pour beaucoup, vivre dans une micromaison est un choix à part entière. Que ce soit dans le but de dépenser moins pour vivre mieux, de mettre en pratique des idées militantes ou de se rapprocher de ses proches (comme cette jeune femme qui a demandé un soutien financier aux internautes pour pouvoir bâtir une tiny house pour sa maman, atteinte d’un cancer), les raisons qui poussent de plus en plus de personnes à choisir ce mode de vie sont nombreuses, et il y a fort à parier que ce mouvement n’est pas près de s’essouffler !


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