Nul besoin de le rappeler, la Conférence de Copenhague a accouché d’un accord politique non contraignant. Néanmoins, ¼ des chefs d’Etat présents lors du Sommet sont actuellement décidés à honorer cet accord. Face à un tel message d’espoir, le Premier ministre Danois Rasmussen convie les grands décideurs à se réunir pour de nouvelles négociations sur le climat.
Réchauffement climatique : Les engagements de Copenhague seront-ils respectés ?
La déception est certes évidente quant à l’issue des négociations engagées lors de la Conférence de Copenhague du mois de décembre 2009. Malgré l’optimisme encourageant de Ban Ki-moon avant et pendant la Conférence, le désir des grands décideurs d’assurer leur développement économique respectif a rendu impossible la formulation d’un accord juridiquement contraignant. Pour que le Sommet ne se traduise pas par un échec total, les chefs d’Etat ont toutefois élaboré un accord politique non contraignant. Une lueur d’espoir pour la santé climatique mondiale.
Puisque l’accord politique élaboré à Copenhague est non contraignant, les pays signataires refusant de l’honorer ne seront pas passibles de poursuites judiciaires. Faute d’assise juridique, tout devient une question d’honneur et de bonne volonté. Suivant les négociations de Copenhague, les pays signataires ont été conviés à proposer officiellement leurs objectifs en matière de protection du climat mondial avant le 31 janvier 2010. Afin de ne pas mettre la pression aux chefs d’Etat, les Nations-Unis ont décidé de rendre cette fameuse date butoir flexible.
Réchauffement climatique : 57 pays favorables à la réduction d’émissions de GES
A la fin du mois de janvier 2010, la France, en la personne de Jean-Louis Borloo, a réitéré la nécessité de respecter l’accord de Copenhague aux pays signataires afin d’assurer le salut du climat mondial. Une semaine après, 57 pays ont confirmé leur volonté de mettre en application l’accord de Copenhague en envoyant à l’ONU leur stratégie de réduction de gaz à effet de serre dans l’atmosphère dans les années à venir. Parmi ces pays se rangent l’Inde, la Russie, les États-Unis, le Brésil, Madagascar ou encore la Chine. Le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen se dit satisfait.
En incluant dans le calcul les nouvelles données portant sur les taux de réduction de GES définis par les 57 pays qui se sont manifestés, d’après les prévisions le réchauffement climatique augmentera de 3,5° en 2050. Autrement dit, les pays ont encore des efforts à fournir pour ne pas dépasser les 2°C annoncés lors de la Conférence de Copenhague. En attendant le prochain sommet international de Mexico sur le climat en novembre 2010, le Danemark convie encore la communauté internationale à se réunir pour de nouvelles négociations. Compte tenu de ces événements, Copenhague n’est pas un échec total. Il s’agit plutôt d’un point de départ dans la lutte contre le réchauffement climatique mondial.